capucin, cardinal, 1854-1913. — 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Joseph Calasanz Vives y Tutó naquit à San Andrés de Llevaneras/Sant Andreu de Llavaneres (Barcelone), le 15 février 1854. Il décida d'embrasser la vie religieuse ; les ordres religieux ayant été supprimés à partir de 1835, il se rendit au Guatemala où il prit l'habit chez les Capucins le 11 juillet 1869 ; il n'avait que 15 ans. Mais les religieux ayant été chassés de l'Amérique centrale en 1872, Vives partit pour Toulouse où, après avoir terminé ses études ecclésiastiques, il fut ordonné prêtre le 26 mai 1877. La même année, il fut nommé supérieur du couvent et directeur du collège séraphique. En 1880, la suppression des ordres religieux en France l'obligea à se réfugier avec sa communauté, dans l'ancien couvent des Capucins d'Igualada (Barcelone). 1079 En février 1883, Vives vint à Rome pour préparer la restauration de l'Ordre en Espagne et son union avec les supérieurs majeurs, interrompue depuis 1804. Toujours à Rome, il fut nommé secrétaire du procureur général de l'Ordre et, à partir de 1887, consulteur du Saint-Office, puis de la Propagande, du Concile et des Affaires ecclésiastiques extraordinaires. En 1896, il fut élu définiteur général de l'Ordre et, la même année, il commença à faire partie de la commission de théologiens nommée par Léon XIII pour la question des ordinations anglicanes ; son vote sur l'invalidité de ces ordinations fut décisif pour la publication de la lettre apostolique Apostolicae curae. Léon XIII le chargea aussi de préparer le concile plénier latino-américain qui se tint en 1899 et que Vives présida, en tant que cardinal dans sa dernière phase, ayant reçu cette dignité le 19 juin de cette même année. Pie X montra à Vives la même confiance ; il lui confia diverses charges, dont la présidence de la commission préparatoire du congrès marial mondial de 1904. La même année il le nomma membre de la commission cardinalice plénière et de la commission spéciale pour la codification du droit canon. Vives intervint directement, même si ce fut dans l'ombre, à la préparation du décret Lamentabili et de l'encyclique Pascendi (1907) contre le modernisme. En 1908 il fut...

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