Auteur : Mariasusai DHAVAMONY.
 
Tome 16 - Colonne 1065
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Titre de l'article : VIVEKANANDA (SWAMI),
Début de l'article :
1863-1902. — Narendra Nath Datta, qui devint plus tard Swami Vivekananda, est né à Calcutta, le 9 juillet 1863 ; il était membre de la caste Kayasth. Il prit ses grades à la General Assembly Institution, un collège missionnaire chrétien. Durant ses années d'études, il montra un grand intérêt pour la philosophie ; il a laissé le souvenir d'un lecteur insatiable, d'une personnalité qui en imposait et d'un controversiste vigoureux. Son ambition était de devenir, comme son père, un grand et riche avocat. Sa mère était une femme de caractère, pieuse et intelligente, qui pouvait réciter de longs passages des Écritures hindoues. Elle eut une profonde influence religieuse dans la vie de son fils. Très jeune encore, Narendra avait une affection spéciale pour les ascètes girovagues. Au collège, il avait appris à connaître Jésus et l'éthique chrétienne. Il n'était attiré ni par les charmes du monde, ni par le mariage. Son être le plus profond choisit instinctivement la voie spirituelle. Durant un certain temps les prières des assemblées et les chants religieux du Brahmo Samāj l'attirèrent ; mais il comprit très vite qu'ils ne lui procuraient aucune expérience spirituelle. Il voulait « réaliser » Dieu, but de la religion. Il sentit alors le besoin d'être instruit par un homme qui avait vu Dieu. Dans son ardeur impatiente, il alla trouver le vénérable Devendranath, chef du Brahmo Samāj et lui demanda : « Avez-vous vu Dieu » ? Devendranath était embarrassé et répondit : « Mon fils, vous avez les yeux d'un Yogi. Vous devriez pratiquer la méditation ». Le jeune homme fut déçu. Il alla ensuite trouver Ramakrishna Paramahamsa † 1886 (DS, t. 13, col. 55-58). Au premier abord, 1066 Ramakrishna ne l'impressionna pas, mais bientôt il se mit sous son influence protectrice. Durant une de ses premières visites, Narendra demanda à Ramakrishna : « Avez-vous vu Dieu » ? Sans un instant d'hésitation, la réponse vint : « Oui, j'ai vu Dieu. Je le vois comme je vous vois ici ; mais on peut voir Dieu encore plus clairement que je vous vois. On peut lui parler. Mais qui s'intéresse à Dieu ? Les gens versent des torrents de larmes sur leurs femmes, leurs enfants, leurs biens, mais qui pleure pour la vision de Dieu ? Si une personne pleure sincèrement pour voir Dieu, elle le verra...

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