— Né à Udine, Giovanni Fortunato Venerio fut baptisé le 17 février 1694. Il fréquenta les écoles des Barnabites (1704-1710), puis entra dans leur famille religieuse. Il fit son noviciat à Zagarolo (Rome) et émit ses voeux le 8 septembre 1711. Après avoir étudié la philosophie à Milan et la théologie à Pavie, il fut ordonné prêtre en 1717. Il commença par enseigner la philosophie à Milan (1717-23), puis à l'université de Pavie (1724-31), où il fut aussi supérieur de la maison des Barnabites. Ses premiers ouvrages furent des Selectiores philosophorum quaestiones (Milan, 1728) et In libros Aristotelis selectiores quaestiones (1730), tous deux dédiés à l'empereur Charles VI. Désirant se consacrer à la théologie, Venerio renonça en 1731 à sa chaire universitaire et gagna Rome où il enseigna cette science à ses jeunes confrères. Il fréquenta les académies romaines et rédigea un Corpus theologicum (8 vol., 1736-41). De 1748 à 1752, Venerio fit partie de l'ambassade de Venise auprès du Grand Turc en qualité de théologien de l'ambassadeur. A son retour il fut nommé supérieur de la maison d'Udine (1752-55), puis de celle de San Carlo ai Catinari, à Rome, où il reprit ses études. En faveur en cour de Rome, il fut examinateur des évêques, examinateur synodal et « pro beneficiis ad Romanam Curiam concurrentium ». Benoît XIV le prit pour confesseur et fut par lui assisté à son lit de mort (Venerio en a laissé un récit édité par 364 O. Premoli, Storia dei Barnabiti nel Settecento, Rome, 1925, p. 521-25). Notre barnabite participa à de nombreux chapitres de son Ordre et fut visiteur général dans les années 1743-49 et 1758-61. Il passa les dernières années de sa vie en s'occupant de la publication de ses leçons sur l'Écriture (1756-61) et de sa Filosofia morale (Rome, 1762). Il mourut à Rome le 26 avril 1763. Ces données biographiques, prises des documents d'archives des Barnabites, corrigent les erreurs des précédents biographes, Boffito y compris. Venerio a une place ici par une seule oeuvre : ses Spiegazioni sur la Genèse, l'Exode, Josué, les 4 livres des Rois (t. 1-4, Venise, 1756 ; t. 5-12, Rome, 1757-71) ; ces ouvrages sont destinés à qui « s'esercita giornalmente in qualche lezione...

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