Titre de l'article : VEGHE (JEAN), frère de la Vie commune, 1430/35- 1504.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres.
— Né à Munster en Westphalie vers 1430/35, fils d'un « maître » (probablement médecin), Johannes Veghe mentionné comme
Magister artium dans la matricule de l'université de Cologne en 1430, notre Johannes se fait inscrire à la faculté des arts en 1450 sous le nom de « Johannes ten Loe, alias Veghe, clericus Monasteriensis ». Dès 1451, il dut adhérer aux Frères de la Vie commune, dans la fraternité « ad
344 fontem salientem » de Münster ; une notice dans les « Mémoires » de cette maison affirme en effet qu'il en fit partie durant 53 années jusqu'à sa mort.
Le recteur de la maison, Macharius Welinck, l'avait en haute estime et lui confia des missions très importantes ; ainsi, pour les membres de la communauté de Rostock, il fit bâtir un couvent, la fraternité « zum grünen Grunde » (« Au terrain vert ») et en fut recteur en 1469. Dès 1471, il revint à Münster où, après avoir été un temps notaire impérial, il fut élu recteur de la maison en 1475. Dans cette fonction, qui lui valut un grand renom, il entreprit une réforme du couvent de Rostock et, en 1476, convoqua en « colloque », en assemblée, les délégués de Cologne et Wesel, plus tard aussi ceux de Herford, Hildesheim et Kassel, pour se concerter sur les problèmes communs. Les soucis de sa charge affaiblirent cependant sa santé ; aussi, en 1481, il accepta la direction de la maison des Soeurs à Niesink, appelée Mariental. Durant les 23 années pendant lesquelles il exerça cette fonction, le couvent connut une période florissante et devint une haute école de la mystique westphalienne, avec manifestations de grâces extraordinaires. Veghe semble bien avoir bénéficié lui aussi d'expériences mystiques. Il était en relations avec l'humaniste Hermann Buschius, Johannes Murmellius et Jacobus Montanus ; avec ce dernier, Veghe représente la sensibilité allemande, contrairement aux autres humanistes de Münster qui écrivaient en latin.
Veghe mourut le 21 septembre 1504. Il mérite d'être considéré comme un représentant typique de la
Devotio moderna et de l'humanisme dévot, dont l'idéal était l'homme parfait dans sa vie naturelle et surnaturelle.
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