Auteur : Michel-Jean PICARD.
Tome 2 - Colonne 2630
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Titre de l'article : CUIRASSE.
Début de l'article :
— 1. Exemples. — 2.
Sens. L'histoire rapporte l'exemple de moines ermites qui, par mortification, portaient sur la peau une cuirasse en fer, d'où leur nom d'
encuirassés, loricati. « La
lorica, explique Louis Gougaud, ou cotte de mailles, semblable au haubert des chevaliers, mais portée directement sur la peau, jouit d'une faveur extraordinaire chez les ascètes occidentaux des 11
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esiècles, émules de saint Dominique l'encuirassé. Les plus fameux ermites de cette époque emprisonnèrent leurs corps dans la
lorica. Comme elle descendait généralement plus bas que les genoux, elle rendait encore plus pénibles les attitudes de prière » (
Ermites et reclus, Ligugé, 1928, p. 34-35). Paul Peeters a expliqué à la suite de quel contresens (ϰλιβάνιον, excavation et cuirasse) les hagiographes ont
encuirassésaint Syméon le jeune, stylite, et comment, pour imiter Syméon, d'autres stylites, disent leurs légendes, se sont bardés de fer, tels saint Martyrianus (
Acta sanctorum, novembre, t. 4, p. 440-441), Barsauma de Nisibe (F. Nau,
Vie de Barsauma, dans
Revue de l'Orient chrétien, t. 18, 1913, p. 380) ou Nicétas de Perejaslawl † 1186 (H. Delehaye,
Les saints stylites, Bruxelles, 1923, p. CXXXIII). Cependant, l'idée d'un instrument de pénitence qui s'apparentât à la
loricane dut pas sembler étrange aux ascètes habitués à s'appliquer à même le corps cilices, ceintures, haires ou peaux de bêtes. Voir l'énumération de cet arsenal dans L. Gougaud, art. CEINTURES. Il est possible que l'armure des chevaliers ait donné l'idée, du moins en Occident, d'une cuirasse de pénitence, ou contribué à en répandre l'usage. Les cas les plus connus se localisent, en effet, dans le moyen âge latin.
Exemples.
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