Auteur : François CUTTAZ.
 
Tome 2 - Colonne 1412
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Titre de l'article : CONFIRMATION (EFFETS).
Début de l'article :
1. Caractère. — 2. Grâce sacramentelle. — 3. Grâce sanctifiante. C'est la condition de tous les baptisés ici-bas d'être appelés tôt ou tard à combattre pour leur foi. D'une part une vocation surnaturelle oriente leurs désirs et leurs aspirations vers l'au delà, et en même temps, autour d'eux, un ensemble de maximes et de principes pervers prétend rabaisser leurs ambitions et limiter leur horizon aux seuls biens de la vie présente. En face de ce « monde », tout chrétien a le devoir de prendre position et de proclamer son espérance et sa foi. La confirmation est précisément le rite sacré qui, dans l'intention du Sauveur, doit armer les baptisés en vue des combats pour la défense de leur foi.
I. — LE CARACTÈRE
Comme au baptême, celui qui reçoit la confirmation s'engage. En se présentant librement à ce sacrement, il s'offre à être inscrit dans les rangs des soldats du Christ et il manifeste sa volonté de remplir l'obligation que son baptême lui imposait déjà, quoique d'une manière moins explicite et moins spéciale, de rendre publiquement témoignage au Christ, malgré les incompréhensions et même l'hostilité qu'il peut rencontrer. De leur côté, le Christ et l'Église, par leur représentant, acceptent l'offre qui leur est faite. Ils introduisent le confirmand dans leur milice spirituelle et, en lui confiant la haute mission qu'il désire, ils lui confèrent les pouvoirs pour bien la remplir. Désormais le confirmé sera, par fonction et en vertu d'un mandat régulier, défenseur de la foi. « Il reçoit, dit saint Thomas, le pouvoir de proclamer la foi du Christ publiquement, et comme en vertu même de sa charge » (3a q. 72 a. 5 ad 2). Par eux-mêmes, cette fonction et ces pouvoirs distinguent donc le confirmé des autres chrétiens qui n'ont pas reçu ce sacrement ; ils le placent dans une catégorie à part ; ils le « caractérisent » déjà d'une certaine façon. Mais le sacrement fait plus. Il imprime dans l'âme un « caractère » qui est proprement comme le sceau de la prise de possession du confirmé par le Christ et qui marque le chrétien à l'effigie de son Seigneur : le chrétien ne remplit-il pas, à l'égard du...

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