Auteur : Jules LEBRETON.
 
Tome 2 - Colonne 950
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Titre de l'article : CLÉMENT D’ALEXANDRIE.
Début de l'article :
— I. Vie de Clément. Ses maîtres. Son autorité. — II. Le caractère et les sources de la doctrine morale de Clément. — III. La perfection chrétienne et la contemplation.
I. — VIE DE CLÉMENT. SES MAITRES. SON AUTORITÉ
Clément est né vers 150, probablement à Athènes, et dans le paganisme ; sa conversion semble avoir été le terme d'une longue recherche de Dieu ; devenu chrétien, il poursuivit son enquête religieuse auprès des « personnages bienheureux et dignes de mémoire qu'il a eu le bonheur d'entendre » en Grèce, en Grande-Grèce, en Palestine, en Egypte (Strom., I, 1, 11 ; PG., 8, 697-700 ; cité partiellement par Eusèbe, Hist. Eccl., V, XI, 3-5). Parmi ces maîtres, le seul que nous puissions distinguer avec certitude est Pantène, et celui-là encore est bien mal connu ; ce n'est qu'à travers Clément que nous pouvons, sinon connaître sa doctrine, du moins constater l'influence qu'il a exercée sur son disciple et le souvenir reconnaissant qu'il lui a laissé. Après une quinzaine d'années d'enseignement à Alexandrie, Clément, chassé par la persécution de Sévère en 202, se retira en Cappadoce, près de l'évêque Alexandre qui avait été son disciple ; vers 215, Alexandre devenu évêque de Jérusalem, écrit à Origène et lui parle de Clement comme d'un mort. Ces quelques données nous permettent d'entrevoir déjà quelques traits d'une doctrine que l'analyse des écrits de Clément nous permettra de mieux saisir. Clément ne nous apparaît pas, comme saint Irénée ou saint Polycarpe, tout pénétré d'un christianisme reçu dès l'enfance ; il se range parmi les convertis, saint Justin, Tertullien, saint Cyprien. Il connaît le monde païen où il est né et où il a été élevé ; il en a compris les erreurs, mais aussi ressenti les aspirations religieuses ; et nul parmi les convertis ne garde à l'hellénisme un souvenir si plein d'égards, disons mieux, si filial : il aime à proclamer la transcendance de la vérité chrétienne. « Elle se distingue de la vérité hellénique par la grandeur de la connaissance, par 951 la force de la démonstration, par la puissance divine, par d'autres attributs semblables ; « car, nous,...

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