Auteur : Michel OLPHE-GALLIARD.
 
Tome 2 - Colonne 903
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Titre de l'article : CIRO (GABRIEL DE), 1620-1675.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Œuvres et doctrine.
1. Vie.
— Gabriel de Ciron naquit à Toulouse le 9 mai 1620, d'une famille de parlementaires. Après ses études de droit, il était entré à la chartreuse de Bourg-Fontaine, mais sa santé ne lui permit pas d'y demeurer plus de dix mois. Vers 1640, il se met sous la direction de Nicolas Pavillon, évêque d'Alet, et s'oriente vers la carrière ecclésiastique. Il est ordonné prêtre le 21 septembre 1647, après avoir passé six mois à Saint-Sulpice. Il séjourne auprès de Pavillon jusqu'a ce que le ramène dans sa ville natale la double succession de son oncle, Innocent de Ciron, qui, le 25 août 1648, le fait chanoine de Saint-Etienne en même temps que chancelier de l'Université de Toulouse. Très préoccupé de la formation du clergé, il se trouve mêlé à la fondation de quatre séminaires 904 toulousains ; celui « des hautes sciences », en particulier, lui dut son existence, qui fut brève, 1651 ( ? )-1659 ; nous ignorons la cause de suppression, mais une notice inédite, écrite par le P. Dumas, admirateur du chancelier, révèle qu'on y enseignait une doctrine des plus rigoristes sur la vocation (A. Auguste, Les Origines du Jansénisme dans le diocèse de Toulouse, Paris-Toulouse, 1922, p. 86 sq.). Comme son oncle, Ciron appartient à la Compagnie du Saint-Sacrement dont il est le membre toulousain le plus actif. De passage à Paris en qualité de prédicateur de la duchesse d'Orléans, il proteste auprès de la Reine contre l'impiété des courtisans et réclame l'éloignement de Mazarin. Le 24 juin 1652, le chapitre lui confie l'intendance de la paroisse Saint-Etienne. Il se distingue par son esprit d'organisation et son dévouement. Sur les conseils de Pavillon, il s'entoure d'une communauté de douze prêtres avec lesquels il partage les soins de la paroisse. La peste de 1653 lui fournit l'occasion de déployer l'héroïsme le plus désintéressé au service des malades. Il se comporte en parfait confrère du Saint-Sacrement dans de multiples entreprises auxquelles son nom reste associé : réorganisation de l'hôpital de la Grave, établissement à Toulouse des confréries artisanales, fondées par Henri Buch. En 1655, il est député à l'Assemblée...

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