Auteur : Marcel VILLER.
 
Tome 2 - Colonne 877
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Titre de l'article : CHRODEGANG (SAINT), évêque de Metz † 766.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Chrodegang est né, probablement au début du VIIIe siècle, dans le pays de Hesbaye. Ses parents, Sigerannus et Landrade, étaient nobles et de race franque. Aussi Chrodegang, qui avait été élevé au monastère de Saint-Trond, suivit-il la carrière civile et fut chancelier de Charles Martel. Cette charge lui fut maintenue sous Pépin le Bref, même après sa nomination au siège épiscopal de Metz, en 742. Il joua dans l'église franque un rôle considérable en se faisant le continuateur de saint Boniface dans la réforme du clergé. Pour mener à bien cette oeuvre, l'évêque se souvint plus d'une fois qu'il était grand fonctionnaire de l'État et il mit le pouvoir civil au service de ses projets. On a déjà caractérisé son action (voir l'art. CHANOINES RÉGULIERS) en montrant comment il entreprit de ramener son clergé à la régularité des âges précédents. Il n'avait point pour but, en effet, de créer une institution nouvelle, mais seulement de restaurer le passé. Bâtisseur d'églises, fondateur de monastères comme Gorze et Lorsch, il eut sur l'union des Francs avec Rome une influence décisive. Son biographe note qu'il introduisit dans son diocèse les coutumes et les rites romains. Son action, d'ailleurs, dépasse de beaucoup les frontières du diocèse de Metz, En 753, il avait été chargé par Pépin de se rendre en Italie pour arracher Étienne II aux mains des Lombards. En récompense, il reçut le pallium et le titre d'archevêque. La situation privilégiée dont il jouissait lui permit d'avoir dans les conciles réformateurs de l'époque la part prépondérante. Au concile de Ver, en 755, son influence est manifeste dans le canon II qui distingue les clercs en deux catégories, ceux qui vivent sous la règle monastique et ceux qui, sous l'autorité de l'évêque, observent la règle canonique (Hefelé-Leclercq, t. 3, p. 937). A Attigny (762), son nom vient en tête de l'association de prières établie entre les membres du concile (MGH., Leges III, 2, Concilia, t. 2, p. 73). 878
2. Œuvres.
— La Regula canoncorum sous sa forme primitive comprenait 34...

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