— Né en 1651, l'abbé Pierre Caussel dirigea l'Hôpital Général de Montpellier depuis 1683 jusqu'à sa mort, le 6 décembre 1728. Il jouissait d'une grande réputation de vertu. Joachim Colbert, son protecteur, le considérait comme « le plus saint prêtre du diocèse » (Lettre à Dubois, 31 juillet 1723). Il mourut janséniste impénitent, comme l'atteste son inscription au Nécrologe de la secte (Paris, 1760) qui résume la notice des Nouvelles ecclésiastiques du 4 avril 1729 (p. 69). En 1723, une lettre de cachet enjoignait à l'évêque de retirer Caussel et deux ecclésiastiques, ses collaborateurs, de l'Hôpital Général. Colbert obtint grâce pour Caussel en raison de son grand âge et de ses infirmités. Ses 371 funérailles furent célébrées avec éclat par le prélat janséniste. Deux ouvrages de Pierre Caussel ont été publiés sans nom d'auteur, après sa mort : Paraphrases sur le Pater 1° pour servir de préparation à la communion ; 2° pour méditer au pied du crucifix ; 3° pour les agonisans, Paris, Hérissant, 1733, réédition en 1736 et 1748. De la connoissance de Jésus-Christ dans ses mystères et dans ses différentes qualités en rapport avec Dieu son Père, avec ce monde visible, avec les hommes dans leurs différents états et avec les Bienheureux dans le ciel. Avec des élévations sur chaque mystère de Jésus-Christ et sur chacune de ses qualités. A Paris, chez Jean-Thomas Hérissant. A Auxerre chez François Fournier, 1760, 2 vol. in-12, 528 et 537 pp. ; réédition en 2 vol. in-8, 1762 avec à la fin du tome II : Méditations sur les voeux du baptême par l'auteur du Livre de la Connoissance de Jésus-Christ qui ont été republiées à part en 1877 à Ville-d'Avray (37 pp.). Nouvelles rééditions en 1763, in-8, XVI-752 pp. ; 1771 ; 1780 à Paris chez Delalain, 2 vol. in-8 ; 1812 et 1822, chez Parmantier et Boiste, à Paris. Ces deux ouvrages posthumes ont donc eu un vrai succès. L'évêque d'Angers (Charles Montault-Desilles) dans l'Avis qu'il donne pour l'édition de la Connoissance de Jésus-Christ, 1822, déclare que « la doctrine en est solide, profonde et lumineuse ». L'esprit de Port-Royal perce pourtant...

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