— 1. Situer Zwingli. — 2. Œuvres. — 3. Théologie.

1. Situer Zwingli.

— 1° DATES PRINCIPALES. — Né à Wildhaus (Toggenburg), le 1er janvier 1484, dans une famille de paysans aisés, Huldrych Zwingli fait des études à Berne, Bâle et Vienne ; il se rattache au courant de l'humanisme (il correspond avec Beatus Rhenanus ; en 1516, il entre en relation avec Érasme qu'il admire beaucoup, mais qu'il estime trop peu évangélique). Il est ordonné prêtre en 1506 et devient curé de Glaris. En 1513 et 1515, il suit comme aumônier les campagnes d'Italie (il participe à la bataille de Marignan), et proteste contre la coutume des cités suisses de se faire de l'argent en vendant des jeunes gens comme soldats à la solde de l'étranger. En 1516, il est nommé à Einsiedeln, lieu de pèlerinage, où son travail consistait à confesser les pèlerins et à assurer les prédications ; il est effaré par la piété superstitieuse qu'il y constate. En 1519, il est nommé curé de la cathédrale de Zurich, et cette même année, au cours d'une épidémie qui touche durement sa paroisse où il se montre admirable de dévouement et de courage, il contracte la peste et en guérit. En 1522, s'amorcent l'entreprise de réforme de Zurich et le processus de rupture avec l'évêque de Constance (Zwingli lui envoie sa démission ; sa charge de curé lui est rendue par le Conseil de la ville dont il dépend désormais). En 1524, il se marie. En 1525, il abolit la messe et entre en conflit avec les premiers groupes anabaptistes. Berne se rallie en 1528 et Bâle en 1529 à sa réforme. En 1531, éclate une guerre entre cantons « réformés » et cantons traditionnels ; Zwingli, 1671 qui accompagne comme aumônier les troupes de Zurich, sera tué au cours de la bataille de Kappel, le 11 octobre 1531. 2° SA RUPTURE AVEC ROME semble essentiellement due à trois facteurs. D'abord, à l'étude du Nouveau Testament dans l'édition grecque publiée par Érasme, qui le convainc que l'enseignement et la prédication de l'Église s'en écartent et le contredisent. Ensuite, à sa difficulté de vivre dans le célibat (dès Einsiedeln, il a une liaison féminine) ; il le juge insupportable, inhumain et n'en trouve aucune...

[...]